Eternel printemps – 2021

Contreplaqué peuplier, double vitrage,
boîtes à oeufs, laine de mouton, pièces
en acier, câbles acier, système lumineux,
lampe chauffante, thermomètre, micro
sans-fil.
214 x 53 x 36 cm

C’est un vivarium insonorisé avec de la laine de mouton dans lequel vivent des grillons. Leur chant est enregistré en direct, à l’intérieur du vivarium grâce à un micro qui retransmet le son à un autre endroit. L’insonorisation est visible sur tout le pourtour de la vitre et assurée par une épaisse couche de laine de mouton. L’air circule grâce au piège à son conçu comme un labyrinthe dans lequel l’air passe mais le son se perd. 

J’affectionne particulièrement le format du vivarium du fait qu’il attise la curiosité des regardeurs, mais aussi pour son histoire. Initialement un outil scientifique le vivarium ou aquarium avait pour but, dans les années 1860 d’être un réservoir d’observation des vivants et de leurs interactions. Il est rapidement devenu objet de vulgarisation scientifique et objets d’agrément, de rêverie dans les riches maisons aristocratique. 

Ici, je mets en scène des insectes qui sont élevés pour l’alimentation des reptiles de compagnie, vouer à mourir dans une boite en plastique ou en proie de reptiles eux même en vivarium. Le grillon domestique est une espèce endémique, je me fait un plaisir de les libérer. 

Dans cette pièce, je dissocie les êtres et le son qu’ils produisent afin d’imaginer un monde où l’on observe les oiseaux ne pas chanter, ou des nuits d’été totalement silencieuses. 

Friche Urbaine – 2017-2022

170 insectes, aiguilles de 15 cm, liège, lino, cornière en acier, argile blanche surfine.200 x 100 cm

Cette pièce est conçue à partir d’insectes et d’arachnides que j’ai ramassés (déjà morts) au fil des 4 dernières années. À la manière d’un entomologiste. Ces insectes sont placés dans une boîte hermétique pendant une nuit avec quelques jeunes feuilles de laurier-cerise (Prunus Laurocerasus), les rendant ainsi plus souples. Ensuite, je pique la première aiguille pour procéder à « l’étalage ». Ils ne gardent pas cette position éternellement, le temps, l’humidité, fait son effet et replacent les insectes dans leur forme initiale.

Contrairement une exposition muséale, j’ai choisi l’installation au sol qui renvoie au point de vue employer dans la cartographie qui place le spectateur comme un être surplombant ce paysage où les insectes, piquer sur ces longues pointes sont placés sur un fond de chaux, matière stérile, dépourvue de vie évoquant une sorte de monoculture, un paysage science fictionnel dans lequel les exosquelettes des insectes sont le seul vestige d’une vie passé.

Nos regards se sont tourné sur la disparition des abeilles ces derniers temps, parce qu’elles font en effet partie du vaste phénomène de la polinisation dont nous sommes dépendant : en effet les 3/4 des plantes fleurs qui fournissent l’essentiel de notre alimentation dépende de cette polinisation. Or de nombreux invertébrés exerce ce rôle et sont pourtant, touchés par une l’extinction massive.