Cette pièce est conçue à partir d’insectes et d’arachnides que j’ai ramassés (déjà morts) au fil des 5 dernières années. À la manière d’un entomologiste, je procède à « l’étalage ». Contrairement aux pratiques entomologistes, j’ai récupéré ces insectes morts. Pour les relevés naturalistes, les insectes sont collectés vivants et tuer l’éther ou au cyanure.

J’ai choisi l’installation au sol qui renvoie au point de vue employé dans la cartographie qui place le spectateur comme un être surplombant ce paysage où les insectes, piquer sur ces longues pointes sont placés sur un fond de chaux, matière stérile, dépourvue de vie évoquant une sorte de monoculture, un paysage science fictionnel dans lequel les exosquelettes des insectes sont le seul vestige d’une vie passé.

Nos regards se sont tourné sur la disparition des abeilles ces derniers temps, parce qu’elles font en effet partie du vaste phénomène de la pollinisation dont nous sommes dépendants : en effet, les 3/4 des plantes à fleurs qui fournissent l’essentiel de notre alimentation dépendent de cette pollinisation. Or de nombreux invertébrés exerce ce rôle et sont pourtant, touchés par une l’extinction massive.

Friche urbaine – 2017-2021
170 insectes, aiguilles de 15 cm, liège, lino, cornière en acier, chaux
200 x 100 cm