Nurserie

Inspiré du poème de Baudelaire, cette Nurserie de mouches met à portée de regard le développement et la mutation, ces êtres deviennent didactiques, attractifs de par leur capacité à se transformer. À l’état juvénile, la mouche est un asticot qui lorsqu’il est parvenu au terme de sa croissance ne s’alimente plus, s’immobilise et s’enferme dans cette dernière dépouille larvaire, laquelle se durcit et prend la forme d’un petit tonnelet dans lequel s’effectue de nombreuses actions. L’édification, la destruction et le remaniement de ses organes font partie des mystères de la métamorphose. J’ai intitulé cette pièce Nurserie malgré l’image paradoxale qu’ elle peut produire, effectivement les asticots et les mouches inspirent la mort, et pour cause la mouche bleu est principalement nécrophage. Ici je souhaite mettre en lumière la naissance et même la re-naissance que nous pouvont observer via le processus de métamorphose. L’idée que la mort serait l’aboutissement de toute vie est un fait mais dans nos civilisations occitentale c’est finalement la mort qui caractérise le fait d’être vivant. Avec cette pièce j’amene le spectateur à penser dans l’autre sens : est-ce que finalement ce ne serait pas la naissance qui est le dénominateur commun des vivants? Cette manière de penser nous amène à apréhender un spèctre beaucoup plus large du vivant puisque chaque matière naît dans des temporalités différentes, et parfois très lointaines de la nôtre.

Nurserie – 2017
Vivarium Verre / bois / plexiglass150 x 60

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